Startup Palace : cap sur l’économie positive
Actualités de Startup PalaceÀ la création de Startup Palace en 2015, nous étions guidés par la frénésie et l’excitation de porter un nouveau projet qui nous tenait à coeur.
À l’époque, il n’existait plus de dispositif d’accompagnement pour les entrepreneurs du numérique à Nantes. Notre proximité avec plusieurs d’entre eux nous a amené à concevoir un programme sur 6 mois pour apporter du support à ces entrepreneurs sur les plans techniques, financiers, et modèle économique. Très vite, nous nous sommes retrouvés à héberger les équipes de ces startups dans nos locaux. Dans le même temps, nous constations que les dynamiques de collaborations entre le monde de l’économie traditionnelle et de la (dite) nouvelle économie n’étaient pas toujours réussies. Persuadés que ces deux mondes avaient beaucoup de choses à s’apporter, nous avons proposé aux équipes innovations de grandes entreprises de venir s’installer au sein de nos locaux, en proximité avec la communauté d’entrepreneurs que nous avions créée.
Progressivement, nous avons été sollicités à la fois pour dupliquer notre programme d’accompagnement d’entrepreneurs dans différentes villes de France, et pour concevoir des dispositifs d’accompagnements dédiés aux grandes entreprises dont le modèle est en cours de mutation.
Fin 2017, pour donner du sens à notre propre aventure entrepreneuriale nous avons remis en question tout ce que nous avions vécu depuis la création de Startup Palace. Nous nous sommes interrogés sur ce qu’on faisait et pourquoi on le faisait, pour ne pas nous égarer dans un monde trop souvent piloté par les levées de fond et le côté SWAG d’être startupeur
Alors, après une longue réflexion, nous sommes tombés d’accord sur cette phrase qui formalise désormais notre mission :
“Nous créons et animons des écosystèmes collaboratifs qui renforcent l’économie positive”
Avec cette phrase, nous n’avons pas la prétention de détenir toutes les clés du succès des startups et de l’innovation en entreprise, mais nous croyons que notre place est de les soutenir dans la mise en oeuvre de projets qui ont du sens et de la valeur. Nous souhaitons nous inscrire dans une économie qui pense sur le long terme, qui prépare l’avenir et qui prône le bien commun, préservant l’intérêt de chacun et du plus grand nombre. C’est une tâche ardue et qui peut être parfois incomprise autour de nous, mais c’est refuser une course effrénée au profit individuel et à la quête de sa maximisation.
Dans un manifeste publié en 2012, Jacques Attali a popularisé le terme d’économie positive. Cette vision nous a inspiré des lignes de conduite ainsi qu’une vision d’entreprise. Voici comment nous nous la sommes appropriée.
Les motivations strictement pécuniaires ne sont vertueuses pour personne et ne participent ni au bien être des collaborateurs ni à l’assainissement des pratiques entrepreneuriales. Nous croyons simplement que le profit ne doit pas être une motivation mais une conséquence heureuse d’actions vertueuses.
Nouveaux modèles, nouvelles logiques
Les innovations qui naissent, quel que soit leur terrain d’application, intègrent de nouvelles approches. L’expérimentation, le collaboratif, la valeur de l’usage, la dimension circulaire, la prise en compte de l’environnement, la technologie, l’épanouissement et la réalisation personnelle des collaborateurs, l’expérience client, … sont autant d’éléments qui nous poussent à penser, travailler et inventer différemment.
Nous croyons que l’économie est en train de se renouveler. Nous cherchons à décrypter les mécanismes de ce nouveau cycle économique, et à en partager notre compréhension avec ceux qui veulent être partie prenante de la création de ces nouveaux modèles.
Seul le sens a de la valeur…
Ce n’est pas ce que nous faisons, mais pourquoi nous le faisons qui est important.
Si nous nous définissions uniquement par ce que nous faisions, nous n’aurions qu’une vision court-termiste. La durée de vie de notre organisation est donc dépendante de notre vision, de nos motivations, pas uniquement de nos actions.
Cette dimension, nous voulons la vivre pour notre entreprise, mais également la transmettre à nos clients et partenaires.
Startups et entreprises ne sont pas faites pour s’opposer
La vision strictement concurrentielle qui sous-entendrait que les startups sont des menaces pour les entreprises parce qu’elles leur volent des parts de marché est erronée. Il s’agit même d’une prophétie auto-réalisatrice : à trop y croire, c’est ce qu’il risque de se passer. Nous avons la conviction que ces deux univers peuvent s’influencer positivement l’un et l’autre. Si les startups permettent aux entreprises d’activer de nouveaux leviers d’innovation, de nouveaux relais de croissance et de s’acculturer à de nouveaux modèles, de nouvelles façons de penser, de nouvelles postures, les entreprises constituent un vecteur d’accélération et de structuration pour les startups. Si ces collaborations ne sont pas obligatoires pour la réussite du modèle de chacun, elles constituent toutefois une dynamique particulièrement vertueuse.
L’innovation n’est pas une chasse gardée
Si la notion de “libération des entreprises” a commencé à percer dans la plupart des organisations françaises dans les années 2000, nous pensons également que la “libération de l’innovation” constitue un réel sujet pour les entreprises et les startups. Les enjeux liés à l’innovation concernent chaque individu de l’entreprise et doivent être partagés pour en faciliter la compréhension et l’adoption. Chaque partie prenante d’une organisation doit pouvoir s’approprier des outils simples et accessibles pour contribuer à trouver des réponses aux défis à venir.
En conclusion
Ce travail de formalisation de notre mission a été particulièrement bénéfique. Nous avons fait le choix de ne pas entrer dans cette course à “qui sortira le prochain Facebook ?” ou encore “qui fera la prochaine plus importante introduction en bourse ?” voire “qui accompagne le plus de startups en France ?”.
Nous apportons notre support à des entrepreneurs qui veulent développer un modèle de startups. Certains y parviendront et feront de leur projet des scale-up. Si c’est le cas, nous serons fiers d’avoir contribué — à un moment de leur histoire — à l’écriture d’une success story. Pour les autres qui n’y parviendront pas, pour tous ces projets qui seront finalement des TPE ou PME, qui créeront 10, 20, ou 40 emplois, nous aurons joué notre rôle à fond. Juste pour ces projets accompagnés qui seront devenus des entreprises rentables, créatrices d’emplois sur nos territoires, juste pour ces entrepreneurs dont nous aurons partagé l’aventure, ça aura valu le coup de créer Startup Palace.