Copie de Special Guest - Damien Birraux - Ornikar

[Special Guest #6] Thomas Rebaud, CEO de Meero

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[Nouvelle intw Special Guest…et 1Ăšre licorne ! Rencontre avec Thomas Rebaud, CEO de Meero]

âœđŸ» Interview rĂ©alisĂ©e par Claire Caminati, Responsable Communication Startup Palace

Je suis ravie de pouvoir Ă©changer aujourd’hui avec Thomas Rebaud, que j’ai connu tout au dĂ©but de l’aventure Meero, Ă  l’époque oĂč je travaillais encore en agence de relations presse
 il y a quelques annĂ©es donc.

Beaucoup (beaucoup) d’eau a coulĂ© sous les ponts depuis pour Meero. L’occasion de faire le point  avec le CEO de cette pĂ©pite, ou devrais-je dire licorne française ! 

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🩄 Hello Thomas, ravie de pouvoir te retrouver ici. Je te laisse te prĂ©senter en quelques lignes ?

Hello, j’ai 33 ans, je suis parisien, et je suis le CEO de Meero.

🩄 Meero c’est quoi au juste ? Et pourquoi avoir crĂ©Ă© Meero ?

L’idĂ©e c’était de donner l’opportunitĂ© aux photographes de se consacrer Ă  leur passion : crĂ©er de belles images. On leur permet donc de gĂ©nĂ©rer des complĂ©ments de revenu en rĂ©pondant aux besoins photos de marques gourmandes en images. Par exemple des sites de e-commerce ou de restauration en ligne qui ont besoin de shooter leurs produits ou plats pour alimenter leur site, partout dans le monde.

On s’occupe de toutes les tĂąches qui parasitent leur activitĂ© : prospection, brief, retouche, archivage, livraison, compta…

🩄 Quelle Ă©tait la promesse de base de Meero Ă  l’époque ? Quelle est-elle aujourd’hui ?

Au dĂ©but, on ciblait les agents immobilier. Aujourd’hui on a pĂ©nĂ©trĂ© d’autres verticales : la restauration en ligne, le travel, le e-commerce


On travaille avec +80k photographes dans le monde, on leur met des contenus Ă  disposition comme des documentaires, un magazine, des ateliers.

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🩄 Quel revenu apportez-vous aux photographes inscrits sur la plateforme ?

Si au lancement nous proposions une offre correspondant aux demandes d’un segment de marchĂ© prĂ©cis, nous avons ouvert Ă  d’autres secteurs (travel,food, etc.) et d’autres catĂ©gories d’offres, notamment premium et luxe. 

Les tarifs Ă©voluent selon les missions. Une mission rĂ©pondant Ă  une offre “standard” sera moins rĂ©munĂ©ratrice qu’une offre “luxe”, mais nĂ©cessitera moins de temps, d’expertise et d’implication. La fourchette est large.

Nous déchargeons les photographes de toutes les tùches qui ne sont pas de la prise de vue : pas de temps de développement commercial, de brief, de retouche, de facturation, de follow up client. Nos tarifs ne sont donc pas comparables en termes de taux horaire.

Nous faisons du “yield management” du temps de photographe. Nous proposons d’apporter aux photographes un complĂ©ment de revenu en monĂ©tisant le temps qui n’est habituellement pas monĂ©tisĂ© avec des missions dans leur cƓur de mĂ©tier.

🩄 Tu comprends le mĂ©contentement de certains photographes quand vous annoncez vouloir disrupter le marchĂ© de la photo ? Que leur rĂ©ponds-tu ?

Nous proposons un service qui va bien plus loin que la simple mise en relation et qui prend en charge toutes les Ă©tapes de la rĂ©alisation de contenus visuels. La prise de vue est assurĂ©e par les photographes et nous nous occupons de tout le reste (brief, production, retouche, livraison, archivage, facturation, followup
). 

Surtout, nous possĂ©dons une maĂźtrise de la qualitĂ© photo en laquelle nous investissons beaucoup d’efforts et de ressources avec de grosses Ă©quipes dĂ©diĂ©es Ă  la production par exemple.

Notre mission est d’apporter de la libertĂ© aux photographes en leur apportant notamment un complĂ©ment de revenu en exerçant leur activitĂ© principale. Ils continuent Ă  faire ce qu’ils savent et aiment faire.

Si les tarifs que nous proposons sont moins Ă©levĂ©s que certains modĂšles classiques, ils s’expliquent par : le volume, le secteur de la photographie commerciale, la prise en charge par Meero de la retouche et de toute la gestion clients.

Ce qu’on propose est une transformation nĂ©cessaire. La profession a trĂšs peu Ă©voluĂ© malgrĂ© l’explosion des contenus digitaux. L’idĂ©e est plutĂŽt d’apporter de la valeur en proposant aux marques de bĂ©nĂ©ficier de services de photographie professionnelle pour rĂ©pondre Ă  leur besoin croissant en images.

🩄 Quels sont les critĂšres de sĂ©lection des photographes inscrits sur Meero aujourd’hui ?

Nous raisonnons en termes d’expĂ©rience et de compĂ©tences : pour travailler avec nous, un photographe doit avoir un Ă©quipement spĂ©cifique. Nous avons Ă©galement un systĂšme de certification, et nous les accompagnons au long de leur carriĂšre au cours de laquelle ils sont vouĂ©s Ă  Ă©voluer notamment via des programmes de formation.

Nous adaptons la population de photographes aux missions : si elles sont complexes et exigent un haut niveau de technicité, nous ferons appel aux photographes les plus qualifiés. En revanche, un débutant aura sa chance sur des missions plus standard.

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🩄 Qui sont vos principaux clients aujourd’hui ? 

Les grandes marketplaces food, travel, e-commerce.

🩄 Vous ĂȘtes prĂ©sents au niveau international aujourd’hui ou les reportages rĂ©alisĂ©s aujourd’hui sont rĂ©alisĂ©s par des photographes français pour des clients français ?

On s’est internationalisĂ©s trĂšs vite dans le dĂ©veloppement de Meero avec l’ouverture de bureaux Ă  l’étranger. La globalisation s’est encore accĂ©lĂ©rĂ©e avec les sĂ©ries B et C, et on travaille avec +80k photographes dans le monde.

🩄 Lancement de meero en 2014 donc. En quoi est-ce que le marchĂ© a changĂ© aujourd’hui ?

Le marchĂ© s’est encore dĂ©veloppĂ© et le besoin en images continue Ă  grandir. Avec l’émergence du commerce en ligne (aux US, 76% des adultes achĂštent sur Internet), les marques sont devenues trĂšs gourmandes en images car elles leur permettent de largement augmenter leur chances de vente. Disons mĂȘme que, comme 93% des consommateurs dĂ©clarent que les visuels sont le facteur dĂ©cisif de leur acte d’achat, ce n’est limite pas la peine d’essayer de vendre quoi que ce soit en ligne sans photo de produit.

Pourtant, les processus et les moyens de rĂ©aliser une sĂ©ance photo n’ont pas Ă©voluĂ© depuis des annĂ©es. Pour des grandes marketplaces chez qui on commande nos plats les soirs de flemme ou via qui on rĂ©serve la villa de nos vacances, organiser chaque jour des shootings partout dans le monde avec une charte homogĂšne peut ĂȘtre un vĂ©ritable casse-tĂȘte. Paradoxalement, pour les crĂ©ateurs d’images, il peut ĂȘtre difficile de constituer un fichier clients, avoir des briefs clairs, limiter les allers retours et mĂȘme d’ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©s. Bref, la rencontre entre l’offre et la demande peut ĂȘtre alĂ©atoire voire chaotique. Et c’est lĂ  qu’on intervient 🙂

🩄 En 2019, vous avez fait une levĂ©e de fonds record de 230 millions de dollars, moins d’un an aprĂšs avoir levĂ© 45 millions de dollars…permettant ainsi Ă  Meero de rejoindre le club trĂšs convoitĂ© des licornes françaises. Ouaw. DĂ©jĂ  Bravo ! Pourquoi avoir levĂ© autant d’argent ?

On a beaucoup investi dans la R&D en renforçant notamment les Ă©quipes Tech. On a Ă©galement misĂ© sur notre dĂ©veloppement international avec l’ouverture de bureaux dans le monde. On a aussi dĂ©diĂ© toute une partie du budget au dĂ©veloppement de notre communautĂ© de photographes, crĂ©Ă© des outils dĂ©diĂ©s, produit des contenus, mais aussi et surtout montĂ©, en collaboration avec l’agence Noor, une Fondation en soutien aux visuels dont on est particuliĂšrement fiers.

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🩄 Un conseil Ă  partager avec un entrepreneur qui rĂȘverait d’avoir le mĂȘme destin que toi, patron de licorne ?

La clef, c’est de bien recruter 🙂

🩄 Pour votre toute premiĂšre levĂ©e de fonds, combien aviez-vous levĂ© et auprĂšs de qui ?

On a levĂ© 15 millions d’euros en 2017 avec AglaĂ© Ventures, Alven Capital, White Star Capital et GFC, et des business angels comme Xavier Niel (Kima Ventures) et Fabrice Grinda (FJ Labs).

🩄 Un conseil pour bien choisir ses investisseurs ?

Au-delĂ  du montant qu’ils peuvent vous apporter, adressez-vous Ă  ceux qui comprennent et soutiennent votre vision, qui pourront l’accompagner sur la durĂ©e. Une ancienne collaboratrice m’avait demandĂ© mes conseils pour convaincre les investisseurs et les a compilĂ©s ici.

🩄 Si tu avais une baguette magique et avais la possibilitĂ© de recommencer un truc pour Meero, que ferais-tu diffĂ©remment ?

Rien 🙂

Les décisions étaient bonnes au moment de leurs décisions. Je mettrais de la data plus tÎt dans la vie de la boite en revanche, au tout début.

🩄 Quels sont les prochains milestones de Meero ?

Le déploiement du mariage, un gros projet Tech à venir.

🩄 Recrutez-vous aujourd’hui ? Quels sont les profils recherchĂ©s ?

On a une trentaine de postes ouverts, notamment en Computer Vision pour le dĂ©veloppement d’un nouveau gros projet Tech.

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🩄 Qu’est-ce que je peux te souhaiter pour la suite de Meero maintenant que le cap de la licorne a Ă©tĂ© franchi ?

La valorisation est un objectif, ce qu’il faut surtout nous souhaiter c’est de parvenir Ă  atteindre nos objectifs et les missions qu’on s’est donnĂ©s 🙂

🩄 Enfin, un entrepreneur que tu me recommandes d’interview comme prochain Special Guest sur le blog de Startup Palace ?

Julien Zakoian, fondateur de Stealth Mode !

Merci Thomas pour ces Ă©changes ! đŸ‘‹đŸ»


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— FIN

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