[Flashback Foodtech Festival🍝] La parole à Loïc De Béru

✍🏻Propos recueillis par Claire CAMINATI FARBER, Responsable Communication Foodtech Festival & Startup Palace

On continue nos interviews spécial Foodtech Festival. On donne aujourd’hui la parole à Loïc De Béru, qui avait pris le micro début octobre lors de la première édition du Foodtech Festival pour parler de « l’hybridation des courses alimentaires ». Un sujet passionnant…sur lequel on revient aujourd’hui sur le blog de Startup Palace !

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🍝Hello Loic, ravie de te recevoir sur le blog de Startup Palace. Avant de se plonger dans le vif du sujet et de revenir sur ton intervention lors du Foodtech Festival, pourrais-tu d’abord te présenter ?

ok, merci Claire !

J’ai grandi entre l’Ariège et la Haute Savoie, plutôt côté village. Ce lien avec le monde rural est fondateur pour moi  ! J’ai créé ma société en 2002 après 10 ans dans le conseil et la stratégie de marque. En 2016, j’ai repositionné l’entreprise pour devenir 109-Conseils. Le moteur de ce projet était de réunir dans mon job ce que j’aime et sais faire (explorer, observer, analyser, animer, co-créer, inventer…) et les centres d’intérêt qui comptent réellement pour moi (les enjeux sociétaux liés à l’alimentation, la connexion avec l’agriculture, la cuisine, la culture du goût, l’avenir de nos assiettes, …). J’ai passé mon CAP de cuisine en 2020 (trop fier !) et je conseille aujourd’hui nos clients sur le renouvellement des pratiques alimentaires du quotidien et le développement de produits et services innovants pour la GMS et le hors domicile.

🍝Pourquoi avoir accepté de prendre la parole lors de la première édition du Foodtech Festival ?

Au-delà de notre lieu de travail, nous partageons de nombreux projets et réflexions food avec l’équipe de Startup Palace. Que ce soit pour l’accélérateur d’innovation FuturaGrow ou pour le restaurant Maison Bagarre, les occasions ne manquent pas pour se mettre à table ! J’aime beaucoup cette culture du collaboratif. Il y avait aussi un petit côté défi qui m’a bien plu : réunir le maximum d’acteurs food en si peu de temps. Enfin, la ville de Nantes et la Région Pays de la Loire font déjà beaucoup sur le thème de l’alimentation et, en tant qu’acteur local, je souhaitais m’impliquer dans ce nouvel événement.

🍝Lors de ton intervention, tu es revenu sur les nouvelles formes de distribution et les opportunités que cela représente pour les entreprises agroalimentaires et de la distribution. Tu peux nous faire un rapide topo sur ces fameuses nouvelles formes de distribution ?

Oui, le principal constat est démographique : la population va continuer d’augmenter au moins jusqu’en 2050 et les villes ne cessent de grandir. Naturellement, les comportements, la mobilité, les motivations et les nouvelles exigences des urbains ont un impact sur l’accès à l’alimentation.

Pour y répondre au mieux, les entreprises agroalimentaires, les distributeurs et les restaurateurs devront placer la  performance de l’usage, des services et des produits alimentaires au cœur de leur stratégie d’innovation. Ce sont les nouveaux formats de magasin, le commerce de proximité, une relation commerçante plus vivante et qualitative, l’importance du dernier km avec des solutions connectées pour les piétons, la livraison, le drive… finalement aller vers une forme de “déretailisation”.

🍝S’il ne fallait retenir qu’une chose/ un chiffre / une info de ton intervention, laquelle serait-elle ?

L’actualité agroalimentaire est inédite après l’enchaînement des années Covid (génératrices de comportements vertueux) et l’année 2022 marquée par la guerre en Urkraine et l’inflation (génératrice de comportements plus rationnels). C’est donc ce chiffre de 10 % d’inflation que je retiendrais et le challenge que cela représente de continuer d’innover pour une alimentation inventive, de qualité au bon prix.

🍝Quelle est la tendance foodtech qui te dépasse un peu aujourd’hui ?

L’alimentation locale et la dimension « petit faiseur » ont un succès fou auprès des consommateurs. C’est un super challenge de réinventer l’implication des acteurs de toute la chaîne agroalimentaire pour réussir le pari d’une perception désindustrialisée de l’alimentation : qualité et proximité en quantité !

🍝Y a-t-il une startup actuellement (française ou pas d’ailleurs) qui t’impressionne ou t’intrigue et pourquoi ?

Lactips mène un travail passionnant sur la production de polymères naturels et biodégradables qui contribuent activement à la révolution des emballages et la réduction du gaspillage.

Beesk aussi pour son nouveau modèle de distribution alimentaire pour lutter contre le gaspillage alimentaire à toutes les étapes de la chaîne agroalimentaire.

🍝Qu’est ce qui selon toi a fait la force de cette première édition du Foodtech Festival ?

Le format et le contenu qui permettent de mixer à la fois la découverte de startups, les inputs d’experts et les temps d’échange : c’est hyper inspirant !

Le lieu aussi – poumon de l’innovation du territoire – est topissime et la ville de Nantes qui est particulièrement légitime pour accueillir un événement innovant autour de la food.

🍝Tu t’en doutes, on réfléchit déjà à l’organisation de la 2e édition du Foodtech Festival. Si tu devais convaincre des DG / Directeurs Métiers / Responsables R&D – Innovation de grands groupes ou de startups foodtech d’assister au Foodtech Festival que leur dirais-tu ?

Venez comme vous êtes, avec vos collaborateurs, vos interrogations, votre esprit curieux, vos pistes de réflexion… vous repartirez avec des clés et des relations inspirantes. Faites en votre Festival !