âđ» Propos recueillis par Claire CAMINATI FARBER, Responsable Communication Startup Palace
Vous le savez, ce qui nous anime chez Startup Palace, c’est de faire de l’open innovation, c’est Ă dire de permettre Ă des grands groupes de co-construire avec des startups. C’est ce que l’on fait depuis maintenant 7 ans avec nos diffĂ©rents accĂ©lĂ©rateurs : FuturaGrow, French Assurtech, OFF7 ou encore PBTracks.
Mais Ă©videmment (et tant mieux), nous ne sommes pas les seuls Ă faire de l’Open Innovation. Paul Jeannest, si vous ne le connaissez pas encore, c’est un peu l’autre champion de l’open innovation.
On a eu l’occasion de se croiser sur le INNN ou encore Ă l’occasion du Startup Manager Day l’annĂ©e derniĂšre…tout ça m’a donnĂ© envie de le recevoir sur le blog de Startup Palace pour qu’il nous en dise plus sur son parcours, ses challenges avec RaiseLab et qu’il nous donne sa vision de l’open innovation. Vous restez avec nous pour son interview ? Allez, c’est parti !
đđ»ââïž Hello Paul ! Bienvenue sur le blog de Startup Palace. Ravie de te recevoir aujourdâhui pour parler Open Innovation. Mais avant tout, pourrais-tu te prĂ©senter en quelques mots ?
Je suis diplĂŽmĂ© de lâUniversitĂ© de Nanterre et de lâESCP.
Ă la fin de mes Ă©tudes, j’ai travaillĂ© dans une startup pendant un an en tant que bras droit du CEO. La startup proposait un service de boĂźte aux lettres numĂ©rique pour des particuliers. LâidĂ©e Ă©tait dâaider les particuliers Ă gĂ©rer leur vie administrative avec tous leurs fournisseurs (SFR, banque, impĂŽts, etc.) dans un mĂȘme espace digitalisĂ©.
Jâai mĂȘme investi dans cette boite qui sâest Ă©croulĂ©e peu de temps aprĂšs.
Ă ce moment-lĂ je me suis dit âComment est ce qu’un projet aussi prometteur qui avait levĂ© autant de fonds Ă cette Ă©poque (1 million d’euros auprĂšs de Business Angels en 2011 !) pouvait-il, quelques mois aprĂšs, ne plus exister ?â Cela mâavait beaucoup perturbĂ© mais aussi donnĂ© envie de creuser un peu le sujet.
Ensuite, jâai eu la chance d’aller travailler Ă la PrĂ©sidence de la RĂ©publique aux cĂŽtĂ©s du Conseiller du PrĂ©sident Ă l’Ăconomie numĂ©rique et Ă l’Innovation. Nous avons notamment Ă©tabli le programme pour la campagne prĂ©sidentielle de 2012 sur les sujets dâinnovation et dâentrepreneuriat. CâĂ©tait absolument passionnant, et câest amusant de voir Ă quel point le sujet a explosĂ© en France en une dizaine dâannĂ©es.
AprĂšs cette expĂ©rience, j’ai travaillĂ© dans les affaires publiques pendant deux ans avant de rejoindre RAISE en 2014 pour crĂ©er Raise Sherpas aux cĂŽtĂ©s des cofondateurs Clara Gaymard et Gonzague de BligniĂšres.
Pendant 4 ans, jâai pu mettre en place des programmes de financement et d’accompagnement de jeunes entreprises en phase de dĂ©veloppement post amorçage. Nous avons accompagnĂ© notamment ManoMano, Exotec, Phenix, Selency, Legalstart, YukaâŠ.
Il sâagit aujourdâhui de la plus grosse fondation privĂ©e pour l’entrepreneuriat en France, avec prĂšs de 60 millions d’euros pour financer et faire grandir des entreprises de maniĂšre philanthropique.
En parallĂšle de tout ça, j’ai cofondĂ© et prĂ©sidĂ© La Boussole des Entrepreneurs pendant cinq ans. Il sâagit dâune association qui regroupe 80 incubateurs et accĂ©lĂ©rateurs dans toute la France, avec un objectif : fĂ©dĂ©rer ces acteurs et les faire travailler ensemble.
Chez Raise Sherpas, nous nous sommes penchĂ©s trĂšs tĂŽt sur le sujet des relations entre ces startups que nous accompagnions et les corporates qui Ă©taient notamment actionnaires des diffĂ©rents fonds dâinvestissement du groupe RAISE.
Ainsi, nous avons lancĂ© en 2015 avec Bain & Company l’initiative David avec Goliath qui visait Ă cartographier lâĂ©tat des relations grands groupes/startups, identifier ce qui ne fonctionne pas et ce qui peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©âŠ
Nous avons pris conscience que les principales difficultĂ©s dans ces relations Ă©taient opĂ©rationnelles. Face Ă ce constat, il nous semblait important de crĂ©er un acteur pour aider les grands groupes et les startups Ă mieux collaborer. Câest ainsi que RaiseLab est nĂ©, joint-venture entre SL Group (Schoolab) et le groupe RAISE, comme une union du meilleur des deux mondes que nous voulons rassembler. En effet, en nous associant Ă Schoolab, nous avons trouvĂ© la capacitĂ© Ă crĂ©er des programmes pour accompagner des clients grands groupes Ă faire de l’innovation avec les startups ainsi que le savoir-faire dans la gestion de lieux et de communautĂ©s.
Ă cette Ă©poque, lâĂ©cosystĂšme de lâaccompagnement de startups Ă©tait dĂ©jĂ bien mature et une multitude dâoffres existait pour les Ă©pauler dans leur dĂ©veloppement (accĂšs Ă des financements, du deal, de la subventionâŠ).
Mais avec RaiseLab, lâidĂ©e est de se concentrer sur la crĂ©ation de valeur entre corporates et startups. Nous nâĂ©tions pas dans une logique de crĂ©ation dâun incubateur mais plutĂŽt dâun cabinet de conseil qui aiderait les corporate Ă innover grĂące aux startups.
Car nous sommes convaincus dâune chose : les grands groupes ont besoin des startups pour se transformer, et aider les startups Ă signer des contrats et gĂ©nĂ©rer du chiffre dâaffaires avec les corporates permet le dĂ©veloppement de ces jeunes pousses. Finalement, câest aider les grands Ă mieux travailler avec les petits pour que tout le monde soit gagnant.
đđ»ââïž Comment sĂ©lectionnez-vous les grands et les petits dont tu parles ?
RaiseLab est un cabinet de conseil qui aide les grandes entreprises Ă se transformer grĂące aux startups, donc nous commençons par comprendre les besoins du grand groupe. Lorsquâun corporate dit âJâai un besoinâ, dans 100 % des cas, nous pouvons lui proposer une solution pertinente grĂące Ă lâexpertise dâune jeune entreprise. Mais lâinverse nâest pas vrai, mĂȘme si une startup a le meilleur produit au monde, il nâest pas garanti que ce produit permette de rĂ©pondre au besoin de la grande entreprise.
đđ»ââïž Et vous vous rĂ©munĂ©rez j’imagine via les grands groupes ?
C’est exactement ça. RaiseLab est un cabinet de conseil en Open Innovation donc nous facturons une prestation de service Ă nos clients grands comptes.
đđ»ââïž Qui sont vos clients aujourdâhui ?
Nous travaillons pour tous types de grandes entreprises. L’OrĂ©al, LVMH, Veolia, Michelin, GRTgaz, Enedis, la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale ou encore la BNP font partie de nos rĂ©fĂ©rences clients. En 2022 par exemple, nous avons accompagnĂ© 40 missions auprĂšs de plus de 20 clients diffĂ©rents (grands groupes mais aussi des entreprises moyennes, des entreprises de tailles intermĂ©diaires – ETI).
đđ»ââïž Tu peux nous parler un peu de la Maison RaiseLab ? Câest un lieu Ă©vĂ©nementiel, câest ça ? Comment tu la dĂ©crirais ?
La dĂ©marche unique de RaiseLab est dâassocier le contenu (lâaccompagnement des grands groupes dans leur projet avec les startups) et le contenant (un lieu que nous appelions entre nous la âVilla MĂ©dicis des entrepreneursâ). La Maison RaiseLab Ă©tait donc pensĂ©e comme un espace de travail mais Ă©galement un lieu de vie avec tous les outils nĂ©cessaires au dĂ©veloppement des projets. Dans cette optique, la Maison RaiseLab intĂšgre des espaces de coworking, des lieux Ă©vĂšnementiels, un bar, un rooftop, une rĂ©sidence hĂŽteliĂšre et un studio dâenregistrement audio/vidĂ©o, le tout sur 2 500m2 dans le centre de Paris, dans le quartier de RĂ©publique.
AprĂšs 18 mois de travaux titanesques, la Maison RaiseLab a ouvert ses portes en fĂ©vrier 2021. TrĂšs rapidement, nous avons fĂ©dĂ©rĂ© une communautĂ© dâentreprises rĂ©sidentes composĂ©e de startups B2B, dâassociations et de grands groupes et entreprises de tailles intermĂ©diaires (Veolia, Citeo et Daher). Comme dans tous les tiers-lieux, nous avons une programmation Ă©vĂ©nementielle, des rencontres communautaires mais Ă©galement beaucoup de liens entre nos clients cĂŽtĂ© accompagnement de projets et nos entreprises rĂ©sidentes. Par exemple, chaque collaborateur de lâĂ©quipe conseil est le rĂ©fĂ©rent dâune entreprise rĂ©sidente et cela initie des mises en relation, des conseils et des partages dâexpĂ©riences qui font la force et la valeur ajoutĂ©e de RaiseLab.
Globalement, la Maison RaiseLab est un outil important pour toute lâactivitĂ© de RaiseLab car elle incarne notre mission. Nous aurions pu nous limiter Ă une activitĂ© de conseil au sein de locaux classiques. Mais pouvoir rassembler les porteurs de projets dâOpen Innovation (pour la partie accompagnement) ou des collaborateurs dâentreprises de toutes tailles (pour la partie entreprises rĂ©sidentes) au sein dâune mĂȘme unitĂ© de temps et de lieu, câest en fait remettre les interactions humaines au centre de nos Ă©changes business. Et je suis convaincu que câest indispensable aujourdâhui pour faire face aux enjeux de transformation de notre sociĂ©tĂ©.
Dâailleurs je lance un appel ici, nâhĂ©sitez pas Ă venir nous rencontrer ! Notre rooftop a une vue Ă 360° sur tout Paris, vous ne le regretterez pas !!
đđ»ââïž Pourquoi c’est si important selon toi qu’un grand groupe travaille avec une startup ?
Innover est indispensable pour toute entreprise. On peut innover en interne, câest la R&D, ou constater quâon ne peut pas innover seul et quâil faut sâassocier Ă des partenaires externes. Dans ce dernier cas, il sâagit dâune logique dâOpen Innovation. LâOpen Innovation peut se faire avec une multitude dâacteurs, des chercheurs, des Ă©tudiants, des associations⊠ou des startups. Avec RaiseLab, nous nous concentrons sur cette derniĂšre dĂ©marche de favoriser lâinnovation entre grandes entreprises et startups car nous sommes convaincus que les startups ont des savoir-faire et des expertises qui peuvent aider les grandes entreprises.
On le voit aujourdâhui notamment autour des sujets liĂ©s Ă lâimpact, la RSE ou la sustainability. Les grandes entreprises doivent rapidement changer pour rĂ©pondre aux enjeux environnementaux et sociaux et les startups peuvent aider Ă cela. Je pense mĂȘme que les startups sont indispensables pour aider les grandes entreprises dans cette dĂ©marche de changement. Dâailleurs lâONU, dans le cadre des ODD (Objectifs de DĂ©veloppement Durable) dĂ©finis en 2015, a conscience de cela puisque le dernier objectif tourne autour de la crĂ©ation de partenariats entre des acteurs diffĂ©rents en taille et en nature.
Les grands groupes intĂšgrent cela dans leur plan stratĂ©gique et nous travaillons dâailleurs sur ces sujets avec L’OrĂ©al dans le cadre du plan âLâOrĂ©al for the Futureâ. Lâobjectif de ce plan est que 100 % des produits et des packagings soient green d’ici Ă 2030. C’est un challenge colossal. Chez LâOrĂ©al, ils ont la capacitĂ© de rĂ©pondre Ă ce challenge Ă 95% seuls mais il manque 5%, et 5% Ă l’Ă©chelle de L’OrĂ©al c’est Ă©norme. Pour ces 5 %, il va falloir aller chercher ailleurs, et notamment chez des startups.
Si lâon fait des raccourcis Ă©normes, on peut dire qu’un groupe comme L’OrĂ©al ne peut pas atteindre son plan stratĂ©gique sans les startups. Câest lĂ que RaiseLab entre dans la danse, en aidant L’OrĂ©al Ă intĂ©grer les technologies de startups dans leurs crĂšmes ou dans leurs shampoings, en cherchant la jeune entreprise qui, quelque part dans le mail, travaille sur la bonne molĂ©cule pour rĂ©pondre Ă leurs enjeux.
đđ»ââïž Qui sont les startups que vous allez chercher ?
RaiseLab compte dans son rĂ©seau plus de 1 200 startups, en partie grĂące aux rĂ©seaux de nos maisons mĂšres SL Group et RAISE. Nous avons Ă©galement une connaissance fine du secteur entrepreneurial français mais nous ne nous limitons pas Ă ce dernier. En effet, en 2022, 68 % des projets que nous avons menĂ©s avaient au moins une partie prenante Ă©trangĂšre. Ainsi, mĂȘme si nous possĂ©dons un grand Ă©cosystĂšme direct, nous ne nous y limitons pas. Lors de nos recherches, notre boussole est le besoin du grand groupe. Câest Ă ce dernier que nous voulons rĂ©pondre, et uniquement. Dans ce cas, la recherche nâa pas de frontiĂšres.
đđ»ââïž Ăa veut dire quoi trĂšs concrĂštement âaccompagner des projets d’innovation ?
Aujourd’hui, notre activitĂ© conseil se construit autour de 3 Ă©tapes principales.
Dâabord la dĂ©finition de la stratĂ©gie dâinnovation / dâOpen Innovation en aidant les grands groupes Ă imaginer ce quâils pourraient faire avec des startups en fonction de leurs mĂ©tiers et leurs problĂ©matiques.
Ensuite, nous allons aider l’organisation Ă ĂȘtre plus efficace, en crĂ©ant des vĂ©hicules dâinnovation notamment. Par exemple, nous mettons en place des vĂ©hicules de corporate venture, des cellules dâopen innovation, des accĂ©lĂ©rateurs de projets avec des startups, ou encore des mĂ©thodologies propres au grand groupe concernĂ©. Nous allons Ă©galement accompagner les grands groupes dans la formation des collaborateurs pour faciliter la rĂ©ussite et la poursuite des projets avec les startups.
Dans un deuxiĂšme temps arrive la partie opĂ©rationnelle. Câest le moment clĂ© de la rĂ©ponse Ă la problĂ©matique. Cette partie se compose de plusieurs Ă©tapes : le sourcing, le cadrage de la problĂ©matique / du projet mais aussi le modĂšle de coopĂ©ration avec la dĂ©finition du contrat, des diffĂ©rentes actions, des clauses dâexclusivitĂ© si besoin et de toute la grille dâĂ©valuation des ressources et des objectifs. En rĂ©sumĂ©, nous dĂ©terminons la feuille de route du projet.
Enfin, la derniĂšre Ă©tape est la phase de test de la solution, dâabord sur la base dâun prototype puis Ă une Ă©chelle limitĂ©e, puis le dĂ©ploiement Ă grande Ă©chelle pour arriver Ă des rĂ©sultats concrets et mesurables.
đđ»ââïž Vous ĂȘtes combien dans lâĂ©quipe aujourdâhui ?
Actuellement nous sommes prĂšs de 20 collaborateurs chez RaiseLab, majoritairement rĂ©partis entre lâĂ©quipe dâaccompagnement des grands groupes dans le projet dâinnovation avec des startups et lâĂ©quipe dĂ©diĂ©e au lieu. Pour la partie accompagnement, nous faisons rĂ©guliĂšrement appel Ă des experts indĂ©pendants ou des freelances en fonction des besoins de nos clients. SL Group et RAISE sont Ă©galement des soutiens prĂ©cieux et nous interagissons quotidiennement avec les Ă©quipes.
đđ»ââïž Ăa coĂ»te combien Ă un grand groupe de travailler avec vous ?
Chaque projet est diffĂ©rent, il est donc compliquĂ© de donner un chiffre. Dâautant que notre point dâentrĂ©e est vraiment le besoin du grand groupe ou de lâETI et pas autre chose. Ainsi nous nâavons pas de produits prĂ©dĂ©finis que nous proposons Ă toutes les entreprises qui nous contactent. Nous prenons le temps de comprendre le contexte, les enjeux et les besoins des Ă©quipes pour proposer un accompagnement sur mesure. En revanche, la durĂ©e des projets peut varier. Nous pouvons faire des projets trĂšs ponctuels, accompagner une dimension dâun plan stratĂ©gique ou une Ă©tape clĂ© ou piloter lâintĂ©gralitĂ© dâune nouvelle stratĂ©gie, de sa formulation Ă sa dĂ©clinaison opĂ©rationnelle, en passant par la constitution et la formation des Ă©quipes projet.
đđ»ââïž Peux-tu nous donner un exemple de collaboration rĂ©ussie entre un grand groupe et une startup ?
Nous avons actuellement de nombreuses missions encore sous NDA car le passage Ă lâĂ©chelle prend du temps.
Mais je pourrais te citer la collaboration entre SNCF Patrimoine et Lumeen. SNCF Patrimoine avait 3 objectifs : valoriser et rendre accessible leur patrimoine grĂące Ă de nouvelles expĂ©riences, accĂ©lĂ©rer leur transformation numĂ©rique et se positionner comme un acteur de lâinnovation. Le projet patrimonial qui devait ĂȘtre le terrain de lâexpĂ©rimentation Ă©tait le Train Jaune, situĂ© dans les PyrĂ©nĂ©es. Pendant plusieurs mois, nous avons travaillĂ© avec eux pour finalement mettre en place une solution avec la startup Lumeen. Cette startup propose un dispositif mĂ©dical pour les secteurs sanitaire et mĂ©dico-social et, Ă travers des expĂ©riences immersives en rĂ©alitĂ© virtuelle, ils amĂ©liorent le bien-ĂȘtre, favorisent le lien social, rĂ©duisent lâanxiĂ©tĂ©, la douleur, les troubles du comportement et la consommation mĂ©dicamenteuse.
Le projet a Ă©tĂ© une belle rĂ©ussite et a bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune grande visibilitĂ© avec plus de 8 000 personnes ayant vu lâexpĂ©rience et 300 EPHAD partenaires. Depuis 1 an, SNCF et Lumeen travaillent main dans la main, en autonomie, pour diffuser cette expĂ©rience virtuelle dans les logements HLM de la SNCF Immobilier. Un bel exemple de collaboration rĂ©ussie, qui continue de vivre aprĂšs lâaccompagnement de RaiseLab !
đđ»ââïž D’aprĂšs les diffĂ©rents corporates que tu as pu mentionner, vous nâavez pas un domaine de prĂ©dilection, on est dâaccord ?
Non, car nous nous positionnons comme des experts de lâOpen Innovation et de sa mĂ©thodologie. Lâexpert sectoriel, câest le client. Si besoin, on fera appel Ă des experts indĂ©pendants ayant une connaissance fine du secteur pour adapter au mieux notre mĂ©thodologie et la dĂ©marche dâOpen Innovation proposĂ©e.
đđ»ââïž Est ce que tu aurais une astuce, un truc Ă partager avec un grand groupe qui aimerait pouvoir mieux travailler avec les startups ou mieux dĂ©finir sa stratĂ©gie d’innovation ?
On a vu beaucoup dâĂ©volution ces derniĂšres annĂ©es mais un point est particuliĂšrement important : on ne peut pas faire de bons projets si la dĂ©finition en amont nâest pas claire. Il faut un besoin identifiĂ© prĂ©cisĂ©ment, une direction et un modĂšle dâopĂ©ration bien dĂ©finis, et surtout que ces Ă©lĂ©ments soient partagĂ©s Ă tous les niveaux, intĂ©grĂ©s dans la stratĂ©gie mais Ă©galement en lien avec les Ă©quipes sur le terrain. Lâalignement des diffĂ©rentes parties prenantes, Ă tous les niveaux, entre partenaires externes mais aussi en interne, est indispensable.
đđ»ââïž Ta plus grande fiertĂ© avec RaiseLab ?
DĂ©montrer au quotidien que les startups sont des partenaires indispensables Ă la rĂ©alisation de plans stratĂ©giques des grandes entreprises, comme lâexemple de LâOrĂ©al pris prĂ©cĂ©demment, surtout autour des enjeux dâimpact pour lesquels les startups portent de fortes convictions.
đđ»ââïž Câest quoi, le gros challenge du moment pour toi et les Ă©quipes de RaiseLab ?
Avec lâĂ©quipe, nous sommes trĂšs fiers de contribuer Ă crĂ©er au quotidien des projets entre grands groupes et startups qui rĂ©pondent Ă des sujets stratĂ©giques et font grandir toutes les parties prenantes.
Mais ce qui est plus ambitieux, c’est de crĂ©er des solutions concrĂštes Ă lâĂ©chelle dâune filiĂšre, en dĂ©passant la relation bipartite entre un corporate et une startup. Ce que nous on appelle chez nous âle multi corpoâ. Par exemple, pour proposer des solutions pour rĂ©pondre aux enjeux de qualitĂ© de l’air dans les villes, il faut travailler avec des collectivitĂ©s, des assureurs, les fonciĂšres, les acteurs de la mobilitĂ©, de la logistique, des experts de la data pour rĂ©colter et analyser les donnĂ©es⊠Ce sont des projets complexes et ambitieux mais auxquels il faudra se frotter, dans les mois ou les annĂ©es Ă venir.
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